Inscrivez-vous à notre liste d’envoie pour être à l’affut de nos dernières nouvelles.

Nouvelles

Partenariats Stratégiques

La plupart des entreprises font maintenant simultanément face à des enjeux corporatifs, administratifs, éthiques, organisationnels, techniques et technologiques. Les tâches d’un dirigeant se multiplient à une vitesse impressionnante. La rareté de main-d’œuvre ajoute à l’obligation du dirigeant de bien garder les mains sur le volant.

 

Les petites et moyennes entreprises peinent à répondre aux obligations de gestion sans hypothéquer leurs opérations quotidiennes. Le retour du balancier du travailleur intense dans ses fonctions s’effectue et fait que la nouvelle main-d’œuvre adopte une approche différente face à des obligations envers les employeurs. Les modèles d’affaires évoluent drastiquement.

L’entrepreneur moderne devient celui qui a réussi à remplir ses obligations et objectifs avec un minimum de ressources et de coûts. Souvent, c’est-ce qui le garde compétitif. Les grands bureaux avec des secrétaires qui tapent sur leurs dactylos pendant toute la journée sont remplacés par des locaux plus restreints équipés de tous les outils de bureautique mobile et de travail à distance. Les entreprises qui s’adaptent au changement sont celles qui deviennent les plus attractives.

Dans sa modernité, l’entrepreneur actuel doit faire le tri des opérations critiques à sa pérennité et celles qui relèvent d’obligations ou qui ne représentent pas nécessairement des enjeux corporatifs, opérationnels, ou éthiques, mais qui demeurent des obligations.

Une première migration s’est effectuée par l’impartition sous forme de sous-traitance ou de mandat. Cette approche a permis la création de firmes spécialisées qui permettaient de délester les entreprises de travaux ou d’obligations. Ces obligations ne constituent pas nécessairement un travail à temps plein ou représentent des postes difficiles à combler ou à haut roulement de personnel. La forte demande pour ce type d’impartition a créé une pression très forte sur la demande de services mettant ainsi les firmes de sous-traitance ou d’impartition dans un rapport de force qui les favorisent en termes d’honoraires et de disponibilités. Le risque de surenchère sur les coûts d’impartition qui guette le secteur privé peut rendre les petites et moyennes entreprises vulnérables à ces coûts et les prendre en otage devant atteinte de points de non-retour organisationnels.

Les partenariats stratégiques sont en émergence. Ceux-ci permettent à des entreprises de partager des départements ou des services en optimisant celles-ci et en partageant les coûts. Cette approche, bien planifiée, permet de réduire les besoins en effectifs tout en maintenant les missions et les objectifs de chacun. Ces partenariats se font surtout entre partenaires qui ne sont pas en compétition ou avec peu de liens d’affaires.

À la Corporation de développement industriel de Val-d’Or, par exemple, nous partageons notre service comptable avec d’autres organisations. Cette approche nous permet d’embaucher un comptable et, par un volume de travail l’occupant à temps plein, nous permet d’avoir une personne compétente et de la rémunérer de façon compétitive.

Ces partenariats peuvent se faire en gestion des médias sociaux, en gestion des ressources humaines, en immigration, en environnement, en santé et sécurité, en R & D, en secrétariat, et ainsi de suite. Certaines entreprises se privent de services et d’autres ont des ressources sous-utilisées. Pourquoi ne pas trouver l’approche gagnant-gagnant?

Comme tout partenariat, les partenaires doivent être compatibles et ouverts, ils doivent être honnêtes et transparents l’un envers l’autre. Ils doivent établir les coûts partagés, les quoteparts de chacun, les outils partagés, les politiques de protection des informations, les politiques de paiement, la responsabilité légale partagée et d’hébergement du service. Il ne s’agit pas d’une prise de contrôle par l’un ou l’autre des partenaires, mais d’un partage de services en terrain neutre où chacun bénéficie du service sans droit de regard sur les services de l’autre outre son ratio d’utilisation. Les mécanismes de suivi de l’état du partenariat et les portes de sortie doivent être établis avant même le début de tout partage. L’entrée de nouveaux partenaires doit être également adressée.

Les partenariats stratégiques sont des avenues qui peuvent permettre à des entreprises, des organisations de demeurer actuelles tout en rationalisant les coûts et en adaptant les services à leur culture organisationnelle et à leurs attentes.

On a pu faire voler un engin sur mars par des visions partagées.

On peut faire grandir des entreprises sur terre avec de l’imagination et de la bonne foi.

Jean-Yves Poitras, commissaire industriel