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Le PIB? Connaissez-vous?

L’économie est toujours d’actualité chez nous.

Une communauté ne peut traiter son économie en second plan même si celle-ci devient, aux yeux de certains, une attaque à leurs convictions.

 

Le volet économique d’une communauté est l’indicateur même de sa santé. Cette santé se mesure par sa qualité de vie, sa qualité sociale, ses infrastructures, son rayonnement, son attractivité, sa démographie, la qualité de ses institutions, la qualité et quantité de services offerts, la qualité des emplois, le taux de richesse collective, etc., et… la capacité de s’adapter aux nouveaux enjeux de société.

L’économie d’une communauté est l’assise même de celle-ci. Elle se mesure par le PIB. Le PIB est l’indicateur même de notre santé. Il n’est pas important de connaitre la définition mathématique du PIB. Il faut uniquement savoir qu’il représente une des mesures d’étalonnage de notre santé économique. Il constitue un indicateur qui nous permet de mesurer notre dynamisme économique et de nous étalonner par rapport aux autres communautés environnantes ou de même dimension.

Si notre PIB augmente, il générera de l’activité. Cette activité générera la croissance démographique et géographique, elle amènera une plus forte demande en infrastructures, en services commerciaux et institutionnels, une meilleure attractivité, des investissements plus soutenus en modernisation des infrastructures. Le PIB assure le maintien ou l’augmentation d’un rang économique par rapport aux autres communautés ajoutant un certain leadership et une certaine reconnaissance.

En contrepartie, un PIB à la baisse peut provoquer l’exode et une démographie négative, la perte d’acquis en termes de services commerciaux et institutionnels, la difficulté à maintenir les niveaux de services, un partage de coûts collectifs plus difficile, une population moins active économiquement. La cadence de la résultante est proportionnelle au taux de baisse.

Il n’existe pas d’économie neutre. Le statu quo économique provoque à moyen terme un différentiel économique avec les autres communautés en croissance, il risque un vieillissement de la population, un désinvestissement en mise à niveau des infrastructures et une grande difficulté de maintient de la qualité de services. Il risque également d’accélérer les fuites commerciales vers d’autres sources d’approvisionnement extérieures. Il s’agit d’un glissement doux et discret.

Une communauté doit s’outiller pour maintenir une croissance constante de son PIB.

Un glissement du PIB serait gage d’un laisser-aller dont les effets à long terme seraient difficiles à renverser, et ce de façon exponentielle.

La croissance est une culture collective à adopter. Elle ne signifie pas l’abandon de valeurs sociales, environnementales ou culturelles. Elle ne signifie pas l’adoption de mesures drastiques, intransigeantes.

Elle signifie un suivi constant de notre état de santé économique, l’adhésion à une vision collective, une ouverture concertée sur le changement, la saisie d’opportunités, la compréhension des enjeux de chacun et le dialogue.

Elle signifie une politique d’investissements constants dans la croissance, dans les infrastructures, dans le logement, dans les services à la population, dans l’attractivité, dans l’accueil des nouveaux arrivants, dans la croissance entrepreneuriale, dans la formation, dans la recherche et l’innovation.

La croissance économique est un tout constitué d’entreprises, d’institutions, d’organisations, d’élus concertés et en addition à l’intérieur même d’une communauté.

Elle est  le résultat d’un leadership local, d’une adhésion collective.

Le PIB est un indicateur que nous lèguerons aux générations à venir.

 

Jean-Yves Poitras,

Commissaire industriel