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Nouvelles

Hydrogène VERT arrive en Abitibi-Témiscamingue

Val-d’Or (Québec), le 5 juillet 2022 – Hydrolux dévoile le « Projet 117 ».

Le Projet 117 va permettre d’équiper le corridor de la Route 117 de 2 stations de ravitaillement en hydrogène vert permettant aux camions lourds de relier la grande région de Montréal et l’Abitibi-Témiscamingue.

Ces stations de ravitaillement en hydrogène vert seront situées dans chacune des régions de Val-d’Or et de Saint-Jérôme et auront la capacité de ravitailler les camions lourds avec des pressions de 350 bar ou de 700 bar.

« Le Projet 117 est un projet novateur, développé par des Québécois, pour les Québécois, qui permettra de décarboner, grâce à l’hydrogène vert, une route stratégique pour le développement économique de l’Abitibi-Témiscamingue, de la grande région de Montréal et du Québec »,  –  déclare Friedrich Dehem-Lemelin, président-directeur général d’Hydrolux

Le beurre et l’argent du beurre

La clientèle visée pour ce type de carburant est celle du camionnage lourd de longue distance, même si on assure pouvoir satisfaire tout type de véhicule. Nous parlons ici de véhicules électriques qui possèdent des piles à hydrogène, donc d’une réaction chimique entre l’hydrogène et l’oxygène qui produit de l’énergie électrique tout rejetant de l’eau dans l’atmosphère.

Quel est l’avantage d’une telle technologie?

  • Premièrement cette technologie est considérée au Québec comme propre. Elle est produite à partir d’électricité renouvelable.
  • Contrairement à la recharge d’une batterie, un plein d’hydrogène (qui est un gaz) est beaucoup plus rapide.
  • La pile à combustible perd peu d’efficacité par temps froid. 
  • L’autonomie d’un SUV à pile à hydrogène se situe en moyenne entre 500 et 650 km. On parle nouvelles générations pouvant atteindre 1000 km d’autonomie.
  • L’utilisation du produit est plutôt silencieuse.

Quels en sont les contreparties?

  • Il y a peu de stations de service ou de remplissage.
  • La peur du produit.
  • Plus dispendieux d’utilisation que la pile au lithium branchée au domicile.
  • La durée des composantes de l’unité de réaction qui ont une durée de vie moyenne inférieure à un moteur à combustion interne.

 

Le projet d’Hydrolux vise l’industrie du camionnage longue distance. C’est elle qui aura le plus de difficulté à entreprendre le virage vert. La pile traditionnelle ne pouvant répondre efficacement aux besoins de ce type de transport, celui-ci est condamnée à un marché urbain limité en termes de rayon d’action. La pile à hydrogène est une solution prometteuse.

Pour une région comme la nôtre, avec des notions de distances et d’écarts de températures, l’hydrogène s’avère être une alternative verte et mieux adaptée.

Cependant, l’acceptabilité populaire est loin d’être acquise.

On recherche des alternatives sans contreparties. On veut « le beurre et l’argent du beurre ».

À quel point sommes-nous prêts à laisser le confort de l’acquis pour le potentiel de l’inconnu?

Le débat est ouvert.

 

Jean-Yves Poitras,
Commissaire au développement industriel