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Décarbonation : Les mines comme modèles?

 

 

 

 

Par Jean-Yves Poitras, Commissaire industriel

Ayant assisté au lancement d’un nouvel équipement électrique conçu spécifiquement pour l’exploitation minière et inspiré par un article de Maxime Guilbaut dans Les Affaires du 20 juillet dernier.

Pourquoi les mines doivent se réinventer (2).

Je vous partage mes réflexions sur l’industrie minière comme vecteur de changement vers une transition énergétique organisée.

Les mines, pourvoyeurs de minéraux conventionnels et critiques, prennent le pas de la décarbonation et incluent celle-ci dans leurs plans stratégiques de développement. Elles sont conscientes que la fin de la dépendance aux énergies fossiles sera un processus de longue haleine et que cette transition demandera patience et détermination.

L’électricité verte, les batteries, l’hydrogène sont les énergies de l’heure au Québec. Les solutions pour s’éloigner du carbone sont à ce jour embryonnaires et couteuses. Elles s’inscrivent dans un processus de transition élaboré qui doit maintenir l’impératif de la profitabilité des opérations et de la sécurité des travailleurs.

 

Les équipements sont encore en élaboration. Ils demandent encore beaucoup d’ajustements. Technologiquement parlant, tout n’est pas blanc ou noir. L’abandon des énergies fossiles ne sera pas immédiat. Il sera tributaire d’un long processus d’essais et erreurs, tout comme le développement des moteurs à combustion. Cette migration énergétique fait naitre de nouveaux enjeux tant dans l’entretien des équipements, que dans l’identification des risques opérationnels, que dans la prévention et la gestion des accidents et incidents. Ces nouveaux enjeux sont critiques pour les exploitants miniers.

L’industrie minière est le meilleur porteur du changement initié par la transition énergétique.   Un bel exemple d’Eldorado Gold Québec ICI

Historiquement, elle possède une approche réfléchie face aux avantages et aux risques d’un changement en mouvement. Elle n’avance pas à l’aveugle.

L’industrie minière travaillant en collégialité, les industriels miniers ont déjà identifié les forces et faiblesses des nouveaux modèles énergétiques et travaillent à bien implanter le changement dans une approche de performance et d’optimisation.

Le changement ne sera pas uniquement mécanique, il sera également humain. La nouvelle génération de travailleurs miniers sera beaucoup orientée vers l’aspect technologique du changement. Elle sera technique et technologique, cosmopolite, unisexe et spécialisée. Le talent primera sur la capacité physique.

Aujourd’hui, le défi est effectivement dans la recherche de talents, il se situe également dans l’identification de ceux-ci à même les entreprises et dans la mise en place de parcours élaborés de formation vers la création d’expertises de nouvelles générations. L’industrie ne peut plus uniquement embaucher, elle doit également faire grandir les individus doués. Avec une approche proactive, elle améliorera son attractivité et la qualité de son capital humain.

L’industrie minière est un intrant majeur à la transition énergétique. Elle est aussi un vecteur de changement vers un ou des modèles énergétiques optimaux.